Lorsque vous vous lancez en tant que traducteur indépendant, il est normal de vous poser la question des coûts de démarrage de votre activité ! Et, si vous avez quelques années d’activité derrière vous, vous pensez peut-être à faire des investissements pour améliorer votre confort, augmenter votre productivité, vous former ou communiquer, par exemple !
Mais comment savoir si les investissements que vous engagez sont les bons ?
Comment éviter les mauvaises dépenses qui n’apportent finalement pas grand-chose à votre activité ?
Il est normal d’hésiter… Par exemple, à acheter un nouveau logiciel de TAO (traduction assistée par ordinateur) très cher et à vous former à son utilisation si vous avez peur que votre seul ordinateur de travail, vieillissant, tombe en panne… Ou à vous demander si ce smartphone dernier cri à plus de 1000 euros vous fera gagner en productivité ou si, au contraire, il vaut mieux vous inscrire à une formation cette année… Et si vous vous formez, quel sera le retour sur investissement… ? Les questions sont nombreuses !
Déjà, si vous démarrez ou si vous avez moins de trois années d’expérience en tant que traducteur freelance, il y a trois types d’investissements :
• indispensable (on ne peut pas travailler en tant que traducteur sans) ;
• recommandé (on peut faire sans mais c’est mieux avec !) ;
• et idéal (pour un meilleur confort et plus de productivité, mais ces investissements peuvent être reportés à plus tard).
D’ailleurs, si vous avez envie de vous lancer en tant que traducteur indépendant ou que vous l’avez fait depuis peu (bravo !), notre quizz vous aidera à évaluer, entre autres, vos investissements !
Les investissements indispensables
Pour faire simple, vous ne pouvez pas vous passer d’investissements indispensables (une chaise pour vous asseoir, un ordinateur pour travailler, les logiciels de bureautique de base)… Il est techniquement impossible de travailler sans avoir fait ces investissements. On ne se pose pas de question, on y va !
Les investissements recommandés
Pour les investissements recommandés (logiciels plus avancés que le pack bureautique, comme les logiciels de TAO ou les correcteurs de grammaire et d’orthographe avancés, un ordinateur plus puissant…), on peut faire sans, mais difficilement. Ce sont des choses qu’il faut prévoir d’acheter assez rapidement après votre démarrage…
Et dans l’idéal…
Là où on a plus de mal à faire la part des choses, c’est tout ce qui va au-delà de ces deux premières catégories, les investissements qui vont vous permettre d’être au top au niveau productivité, qualité et confort de travail ainsi que les investissements qui vont vous permettre de développer votre activité :
• Un ordinateur puissant et un ordinateur de rechange au cas où
• Des logiciels de TAO, de gestion de la terminologie, un CRM (et les formations nécessaires pour tirer profit de ces logiciels)…
• Un équipement de bureau confortable et ergonomique
• Votre participation à des évènements professionnels
• Des formations
• Les services professionnels qui vous permettent de vous focaliser sur votre cœur de métier (comptable, support informatique, assistante…)
J’aime bien commencer par aborder tout ce qui est matériel (ordinateur, chaise ergonomique…) parce que les coûts et la fréquence d’achat ou de remplacement sont assez prévisibles. Faites votre liste d’équipements « de rêve » et étalez vos acquisitions sur plusieurs années par ordre de priorité. Renseignez-vous sur les prix et modalités (achat ? location longue durée ?) et planifiez vos charges en conséquence.
Pour les logiciels, assurez-vous, avant de vous engager sur l’achat d’un logiciel coûteux, que vous allez vous en servir et que cela va avoir un retour sur investissement pour vous (gain de temps, possibilité de pouvoir prendre en charge de nouveaux projets de traduction…). Si le fait de vous faire former par un expert vous permet de gagner un temps précieux et de tirer pleinement profit de votre nouveau logiciel, intégrez cette formation dans votre programme d’investissement.
Pour tout ce qui est dans la catégorie « services » (formations, accompagnements, services de support…), c’est plus compliqué.
Je suis certaine de deux choses :
1. Sans investir en vous (formations, accompagnements), vous ne pouvez pas vous développer et votre activité va stagner
2. Si vous continuez à tout faire vous-même (du support informatique à la comptabilité en passant par les relances de paiement de vos factures…), vous n’atteindrez jamais une productivité optimale
Alors…avant de vous former, posez-vous la question de comment vous allez vous servir des acquis pour améliorer votre pratique ? Si vous apprenez de nouvelles compétences, comment allez-vous les intégrer dans votre offre ? Et avec quel impact sur vos tarifs et votre chiffre d’affaires ? Si vous n’avez pas réfléchi à ces questions, faites-le avant d’investir dans une formation !
Si vous hésitez encore à engager un professionnel (expert-comptable, technicien informatique, assistante…) pour vous décharger de certaines tâches de gestion, posez-vous la question de ce que vous avez à gagner si vous le faites (temps que vous pouvez facturer à vos clients, temps pour vous former, plus de temps libre, plus de tranquillité d’esprit et moins de risque…). Si le montant d’un contrat annuel d’expert-comptable, par exemple, vous paraît élevé, mettez ce montant en face des heures que vous y passez actuellement, sans parler des optimisations qu’un expert peut vous aider à faire…
Est-ce que vous planifiez vos investissements ? Si oui, à quelle fréquence ? Si vous avez hésité à faire un investissement, qu’est-ce qui vous a aidé à prendre votre décision ? Dites-moi tout en commentaire !
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