Si vous venez de créer votre activité de traducteur freelance (en autoentrepreneur ou micro-entreprise, par exemple), vous vous demandez peut-être où vous allez trouver vos premières missions de traduction et comment convaincre vos premiers clients !
Préparez votre prospection
Avant même de songer à contacter des clients, je vous conseille de gérer votre offre. La relation commerciale et votre offre ne s’improvisent pas !
Petit tour d’horizon des aspects commerciaux à préparer avant d’être en contact avec des clients potentiels :
- Critères qui vous permettront de décider si vous pouvez accepter ou non un projet (délai, compétences, outil nécessaire, tarif, rentabilité…). Et solutions que vous proposerez à votre prospect si vous ne pouvez pas accepter un projet.
- Documents commerciaux que vous fournirez et exigerez pour formaliser la collaboration
- Procédure de traitement des questions lors du projet
- Gestion des retours sur une traduction après la livraison
Ces éléments vont constituer votre politique d’entreprise officielle et vous permettront d’être préparé et de véhiculer une image professionnelle.
En début d’activité, les traducteurs collaborent souvent avec les agences de traduction. Je vous préconise d’aborder les agences comme n’importe quel client.
Une agence n’est pas votre employeur et il n’y a aucun lien de subordination entre l’agence et son fournisseur (vous, le traducteur !).
Si vous vous positionnez comme fournisseur d’une solution qui répond à un besoin de l’agence et ce dès le départ, vous mettez toutes les chances de votre côté non seulement de décrocher vos premiers projets de traduction, mais de construire des relations durables !
Quelques astuces pour vos candidatures auprès des agences de traduction !
Qualifiez vos prospects !
Choisissez les agences avec lesquelles vous voulez collaborer au lieu d’accepter des propositions d’agences au hasard. Mais comment ? En effectuant des recherches afin de constituer une liste d’agences qualifiées. Voici les grandes étapes :
o Validez les pratiques de paiement (sur le Blue Board de Proz.com ou sur Paymentpractices.net par exemple, et faites jouer votre réseau en demandant aux autres traducteurs leurs expériences avec l’agence en question)
o Vérifiez l’existence et la solvabilité de l’agence (selon le pays, les bilans ou l’existence de litiges contre une société peuvent être consultables sur internet : en France le site societe.com, par exemple).
Personnaliser vos démarches de prospection !
- Essayez de vérifier si l’agence a besoin de traducteurs dans votre paire de langues et votre domaine de spécialisation en consultant son site internet, sa page LinkedIn ou en téléphonant.
- Assurez-vous que votre CV, lettre ou mail de motivation ainsi que tout autre texte soumis par exemple par le biais d’un formulaire en ligne est nickel (orthographe, typographie, grammaire, mise en page…). Les agences reçoivent beaucoup de candidatures et les fautes sont éliminatoires. Faites-vous relire et prenez le temps de préparer vos candidatures.
- Suivez scrupuleusement les consignes de chaque agence : la candidature est en quelque sorte un premier test… Ne vous faites pas recaler en envoyant un mauvais format de fichier ou en envoyant un lien vers votre profil LinkedIn si un CV est clairement demandé… Vous pouvez également doubler votre candidature « officielle » avec un contact plus « officieux ». Comme entrer en contact avec un chef de projet d’une agence avec laquelle vous aimeriez collaborer sur LinkedIn par exemple ! Ou passer un coup de téléphone pour vous présenter, une démarche toujours très appréciée qui permet un contact plus humain et personnalisé !
- Si l’agence revient vers vous avec une demande de test, demandez un RDV téléphonique pour discuter tarifs avant (si les tarifs de l’agence sont trop bas, ne perdez pas de temps à faire le test ; si vous vous mettez d’accord sur une fourchette de tarifs acceptables par les deux parties, c’est un GO pour le test !)
- Après une candidature ou un test sans réponse…vient le temps des relances ! Il ne faut pas craindre de relancer pour avoir une réponse (positive ou négative) sur votre candidature, surtout si vous avez fait un test. Ne vous attendez pas forcément à un retour détaillé sur votre test, en revanche. Après l’envoi d’une candidature ou d’un test, vous pouvez relancer au bout de 15 jours, par exemple !
Et ensuite ?
Une fois que l’agence vous confirme que vous intégrez sa base de traducteurs, un petit rappel (tous les mois, tous les trimestres) avec vos domaines de spécialisation et vos prochaines disponibilités vous permettra de rester dans la course pour obtenir vos premières missions de traduction. Si vous n’avez pas de réponse, ne le prenez surtout pas personnellement. Les responsables de projets de traduction et vendor managers ont beaucoup de tâches à accomplir au quotidien et parfois, il suffit qu’une de vos relances tombe au bon moment ! Vous aurez alors l’occasion de faire vos preuves et monter en tête de liste !
Une dernière astuce : structurer et suivre vos activités de prospection !
La prospection se fait dans la durée. Rentrer de nouveaux clients vous permettra d’augmenter vos tarifs au fur et à mesure que vous gagnez de l’expérience. Réservez à la prospection un ou deux créneaux par semaine, même si vous avez des demandes de traduction « urgentes ». Car la prospection que vous faites aujourd’hui assurera la bonne santé de votre activité de demain. Ne faites par l’erreur très fréquente d’arrêter de prospecter dès que vous avez du travail.
Adoptez un outil de suivi de vos prises de contact et de vos relances, même un fichier Excel fait l’affaire si vous n’êtes pas prêt à utiliser un CRM.
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